Littérature: L'interview portrait
de Léa Viale (L'Art de Lettres)
Le contexte sanitaire a révélé chez beaucoup d'entre nous une soif de lire, une curiosité débordante de découvrir la littérature sous toutes ses formes. On s'évade dans notre imaginaire, malgré les confinements, à travers ces mille et une histoires touchant en nous, ces sensations d'émotion de rire, de larme, de tristesse de joie. Comme le disait si bien Montesquieu:" Aimer à lire, c’est faire un échange des heures d’ennui que l’on doit avoir en sa vie, contre des heures délicieuses". Et de moments délicieux, il en est question dès maintenant à travers le joli portrait de Léa Viale, fondatrice de la maison d'édition L'Art de Lettres. Envolons nous avec elle, à la découverte du monde de l'édition et de la passion de la littérature...
Bonjour Léa, à 20 ans, tu as créé ta propre maison d’édition L’Art de Lettres, Quel a été ton parcours ? Comment est née cette idée ?
Depuis toute petite, je rêve de travailler dans les livres. Mais lorsque je passe mon bac, à 16 ans, j’ignore complètement qu’il existe des formations dédiées à ce secteur. C’est pour cela que je décide de faire du droit, dans le but de faire de la propriété intellectuelle au sein d’une maison d’éditions. Après trois ans, j’ai l’occasion d’être embauchée pendant l’été, aux Editions Auguste ZurfluH, une petite maison d’édition musicale, créée en 1909. A la fin de mon CDD, ma patronne m’explique qu’ils viennent d’ouvrir un pôle littérature et qu’ils aimeraient me proposer de travailler avec eux toute l’année pour en aider le développement.
Pendant ces trois mois d’été, j’ai découvert un monde insoupçonné. J’ai rencontré des gens passionnants, participer à des festivals littéraires, à des rencontres avec des auteurs, à des lectures de manuscrits... Sans hésiter une seconde malgré mes études de droit que je suis censée poursuivre, j’accepte. Me voilà embarquée dans ma première aventure éditoriale. Nous sommes en 2009, c’était il y a bientôt 12 ans ! Je n’ai jamais regretté ce choix et si je devais le refaire je le referai sans hésiter. J’ai 19 ans et je pars à la conquête d’une passion. Les éditions ZurfluH sont centenaires, reconnues dans le milieu musicale et littéraire, et les gens avec lesquels je travaille sont hors du commun.
Nous sommes nichés à Bourg la Reine, dans un hôtel particulier, dont il vous suffit de franchir la porte pour faire un bond dans le temps. Difficile cependant de faire comprendre à mon entourage que j’ai fait le bon choix. Arrêter mes études, me lancer dans un domaine que je ne connaissais pas et qu’en définitive peu de gens connaissent... C’est en partie pour cette raison que j’ai décidé de le rendre plus accessible en créant d’abord, une association littéraire et artistique l’Art de Lettres. Le but de l’association étant de faire se rencontrer des passionnés, de faire découvrir de nouveaux auteurs ou de nouveaux artistes à travers divers évènements.
Mais rapidement, et à la suite de ma rencontre avec Andréa, la future directrice artistique de l’Art de Lettres, l’idée de passer à la publication d’ouvrages apparait comme une évidence.
Notre premier livre est un hommage illustré à mon grand-père, poète, écrivain et journaliste. C’est l’occasion pour moi de présenter officiellement les éditions l’Art de Lettres lors du vernissage et de la signature du livre pour sa sortie. A cette époque, je vais toquer dans toutes les librairies de Paris pour déposer quelques exemplaires du livre, je fais du porte-à-porte pour le faire connaitre et le vendre. A 20 ans on a du culot ! Heureusement maintenant, mon partenariat avec les éditions l’Harmattan me permet de diffuser et distribuer nos ouvrages sans en passer par là.
Peux-tu nous raconter ta rencontre avec ta directrice artistique Andréa Delibes ?
Lorsque j’étais étudiante, je travaillais le dimanche dans une boutique de vêtements pour arrondir mes fins de mois. C’est dans ce cadre que j’ai rencontré Andréa. Je la voyais dessiner derrière la caisse et elle me voyait écrire dans mon coin en attendant les clients. Une chose en amenant une autre, nous avons rapidement fait connaissance. C’est comme cela que j’ai appris qu’elle était peintre et que naturellement l’idée d’une collaboration est née.
Quels types de livres pouvons-nous trouver chez l’Art de Lettres ?
Nous nous sommes spécialisées dans les ouvrages collectifs, mettant en relation des artistes et des écrivains. Vous trouverez donc de la poésie illustrée, un ouvrage sur le thème de la beauté, un recueil de voyages... L’idée étant de démocratiser l’écriture et l’Art sans bien entendu, leur retirer leurs lettres de noblesses. Cela dit, nous publions également de la littérature générale et des ouvrages d’un seul auteur ou artiste.
Peux-tu nous parler de l’ouvrage collectif « La Beauté Humaine », de l’idée à la publication ?
Il faut savoir qu’au départ l’Art de Lettres n’a pas que pour objectif de publier des ouvrages. Nous voulons être plus qu’une maison d’éditions. Nous voulons être l’occasion, le lieu, le prétexte, de rencontres entre des passionnés des mondes littéraire et artistique. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons créé des pages sur les réseaux sociaux et que nous organisons des rencontres, des vernissages, des groupes de parole.
A ce titre, nous avons cherché des thèmes sur lesquels nous pourrions échanger. La beauté est apparue comme une évidence. N’est-ce pas la quête ultime de l’artiste ou de l’écrivain ? Cela dit, alors que nous pensions donner une direction précise à cet ouvrage, il nous a alors été impossible de définir précisément ce qu’est la beauté. Qu’est-ce qui est beau ? Il n’y a rien de plus subjectif que la beauté et nul ne peut l’imposer à quelqu’un d’autre. Dès lors, comment la définir ? Quel cahier des charges donner à ceux qui allaient participer à notre ouvrage ? Nous avons donc décidé de ne pas donner de cahier des charges. Nous avons seulement posé la question : « selon vous, qu’est ce que la beauté humaine ? », et nous n’avons pas été déçues ! Poètes, écrivains, peintres, sculpteurs, stylistes, graphistes, etc. ils nous ont tous donné leur définition de la beauté et le résultat est, sans conteste, vraiment beau !
Quel place donnes-tu aux étudiants au sein de ta maison d’édition qui aimeraient publier leurs ouvrages ?
L’Art de Lettres a pour vocation et pour but de permettre à tous ceux qui souhaitent être publiés de l’être. Bien entendu, nous avons une direction éditoriale et tous les manuscrits que nous lisons ne sont pas retenus. Néanmoins, le comité de lecture n’a pas d’informations sur les auteurs car nous ne voulons pas que l’âge, le lieu de résidence, etc. entrent en ligne de compte. Les étudiants qui aimeraient publier leurs ouvrages ont donc la même place que les autres auteurs.
Pour ceux qui ne connaissent pas le monde de l’édition, quels sont les différents processus d'un livre, de la réception du manuscrit jusqu’à son édition ?
Le processus d’un livre a cela de fascinant qu’il a pour but la publication d’un seul livre et demande pourtant le concours et les compétences de plusieurs dizaines de personnes. Prenez un livre de poche par exemple : en main il semble petit, simple. Et pourtant l’envers du décor est bien plus complexe. C’est ce que l’on appelle la chaine graphique. L’auteur écrit son livre et l’envoie à une maison d’éditions. Un comité de lecture lit le manuscrit. Après sa validation, il est corrigé par un préparateur de copie et la mise en page est tombée par un graphiste. Si des images sont prévues, il faudra sans doute solliciter un iconographe pour les chercher et un photograveur pour en traiter les couleurs. Il y aura des échanges entre l’éditeur qui supervise la publication et le fabriquant qui valide le format du livre, choisit le papier, détermine le meilleur imprimeur, et fait le budget pour avoir le meilleur prix de revient du livre. Une fois l’impression réalisée, viennent la diffusion et la distribution de l’ouvrage. Ces deux étapes essentielles permettent non seulement de faire connaître le livre aux différents vendeurs (libraires, sites dédiés, etc.) mais également de le distribuer. L’office en France, permet d’approvisionner les librairies via un contrat passé avec le diffuseur, qui autorise le renvoi des invendus après un certain temps. Le plus souvent, le grand public ne connait que l’auteur et l’éditeur. Peut-être aussi le graphiste mais c’est tout. Et pourtant, chaque poste est capital pour publier un livre.
Quels sont les critères que tu te fixes dans le choix d’un manuscrit ?
Heureusement, je ne suis pas toute seule à choisir un manuscrit. J’ai confiance en mon jugement, mais je crois qu’on ne peut pas être complètement partial et éclectique si l’on ne se fie qu’à soi. Aussi, je demande la plupart du temps à un comité de lecture de me donner son opinion. Il n’y a pas de critères gravés dans le marbre. Evidemment, le sujet ne doit pas être subversif ou insultant, mais outre cela je fonctionne au coup de cœur. S’il est partagé par le plus grand nombre, alors on lance le projet ! Pour les ouvrages collectifs, c’est l’Art de Lettres qui sollicite des auteurs ou des artistes, la mécanique est donc un peu différente.
Comment vois-tu le monde de l’édition ? Que penses-tu de l’édition numérique ?
Pour moi, le monde de l’édition est passionnant en ce qu’il n’est pas linéaire. Il y a chaque année, chaque mois, chaque jour, de nouveaux auteurs et de belles surprises éditoriales. Le seul reproche que je pourrais en faire est qu’il est un peu fermé, très élitiste. Il est difficile d’y accéder et d’y percer. Quant à l’édition numérique, je pense qu’elle est essentielle. Elle est venue compléter l’édition plus traditionnelle et a permis d’ouvrir la lecture au plus grand nombre. Bien qu’étant une amoureuse du papier et de l’impression, je suis complètement pour le développement de tout ce qui permettra de démocratiser la lecture. Je ne crois pas que les mondes de l’édition et de la lecture doivent rester cloisonnés. Le but de l’Art de Lettres est justement de faire tomber les barrières et de rendre possible l’édition pour le plus grand nombre. Non pas en dégradant la qualité des publications mais bien en passant outre les préjugés pour rendre ces mondes plus accessibles.
On va un peu parler de toi et de ta passion pour les livres, notamment à travers ta page Facebook et ton joli compte Instagram L’art de Lettres, qu’est ce qui a provoqué chez toi une réelle passion pour les livres ?
C’est toujours difficile de savoir avec précision d’où vient une passion. Parce qu’elle nous habite comme une évidence, comme quelque chose qui a toujours été là sans que l’on sache vraiment pourquoi. En l’occurrence, aussi loin que je me souvienne j’ai toujours aimé les livres. Pas seulement pour les lire, mais aussi en tant qu’objets ! Car si ma passion pour la lecture vient sans aucun doute de ma famille qui m’a ouverte dès mon enfance à cette joie, j’ai plus de mal à expliquer d’où me vient ce besoin presque irrationnel d’être en permanence entourée de livres. J’aurais préféré collectionner les timbres, c’est un peu moins lourd !
D’ailleurs, lorsque j’ai créé l’Art de Lettres, j’ai fait mienne cette citation de Saint Augustin : « Celui qui se perd dans sa passion, perd moins que celui qui perd sa passion. » Elle est tellement vraie !
As-tu des souvenirs d'enfance en rapport avec les livres ?
La bonne question serait : « as-tu des souvenirs d’enfance sans rapport avec les livres ? » ! La plupart des souvenirs que j’ai de mon enfance ont un rapport avec les livres. Car beaucoup de livres que j’ai lus plus jeune m’ont marquée en profondeur. Un peu comme la madeleine de Proust, je me souviens assez bien de ce que j’ai ressenti en lisant tel ou tel livre.
Par exemple, enfant, un ami de ma mère m’avait prêté le Chien des Baskerville de Arthur Conan Doyle. Nous étions à Majorque et j’étais complètement terrorisée par ce livre. Au point qu’en plus de dix jours de vacances, je n’ai pas réussi à le terminer ! Cet ami me l’a envoyé plus tard par la Poste. J’étais très fière de recevoir une lettre à mon nom !
Je me souviens également que pour mes dix ans, ma grand-mère m’a offert Jane Eyre. J’ai été éblouie et pendant un temps je ne jurais plus que par les sœurs Brontë. La première fois que j’ai lu Balzac, ma mère m’avait donné le Père Goriot. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, je trouvais ses filles tellement méchantes ! Aussi, alors âgée d’à peine 12 ans, lors d’une discussion d’adultes au sujet de Proust, j'ai demandé que l’on me prête A la Recherche du temps perdu pour le lire. Tout le monde a ri en disant que j’étais trop jeune. J’ai été tellement vexée que je suis allée le piquer dans la bibliothèque de ma mère plus tard pour le lire. Quelques milliers de pages... Auxquelles je n’ai strictement rien compris évidemment !
Enfin, je me souviens avoir été punie lors d’un séjour à la montagne pour je ne sais qu’elle bêtise que j’avais encore faite. Coincée dans ma chambre, j’ai trouvé dans un des placards Le Maître et Marguerite de Boulgakov... La plus belle punition de ma vie ! Il y aurait de quoi écrire un roman avec toutes les émotions que m’ont procurées les livres !
Une personne qui lit des œuvres littéraires a plus de facilité à comprendre la vie, une meilleure capacité d’analyse, également dans la vision du monde, qu’est ce que les livres ont changé dans ton quotidien ?
Je ne pourrai pas dire ce qu’ils ont changé dans ma vie car, aussi loin que je me souviens, j’ai toujours côtoyé les livres. En revanche, je peux affirmer qu’ils m’apportent chaque jour des choses très différentes.
Un livre c’est quoi ? C’est une histoire, c’est tout un monde sur quelques pages. Mais c’est aussi tout un monde dans notre cerveau, via notre imagination. Je trouve fascinant de me dire que même si je lis le même livre que quelqu’un d’autre, les personnages imaginés par l’autre seront très probablement différents des miens, tout comme leur environnement. Lorsque je ferme un livre, les personnages trottent encore dans mon esprit. Je les imagine encore, faisant ceci ou cela. J’aime l’idée qu’avec un livre je suis complètement libre pour dessiner ses décors. D’ailleurs souvent, quand je regarde un film tiré d’un livre que j’ai lu, je suis étonnée par les décors, les personnages, etc. que je n’avais pas forcément imaginés comme cela. Et d’ailleurs bien souvent je ne peux plus les imaginer autrement que tels que je les ai vus dans le film !
Quel genre de livres lis-tu ?
Je ne lis pas un seul genre de livres en particulier. J’essaye de diversifier au maximum mes lectures, non seulement par conscience professionnelle mais aussi pour découvrir le plus d’auteurs possibles. J’ai toutefois une prédilection pour les littératures anglo-saxonne, américaine et russe. Les univers dans lesquels nous plongent Dostoïevski, Boulgakov, Scott Fitzgerald ou encore Oscar Wilde me fascinent à chaque fois.
On a pu remarquer, pendant les périodes de confinement, une stimulation dans l’envie de lire chez beaucoup de personnes comme un véritable antidote à la morosité ambiante, comment as-tu vécu cette période difficile ?
Comme tout le monde je crois, la première période de confinement m’a surprise par sa longueur ! Lorsque le gouvernement a parlé de confinement pour la première fois, j’étais persuadée que ça allait durer quelques semaines tout au plus. Je n’ai pas cessé de travailler aussi je profitais plutôt de mes soirées pour lire. Je dois avouer que cette période ne m’a pas déplue ! Ne plus sortir, prendre davantage son temps, prendre davantage soin de soi, c’était plutôt agréable.
En revanche, j’ai moins apprécié la deuxième période de confinement. Je pense que comme beaucoup de français, j’étais lasse de ce confinement, de ces couvre-feux... Nous n’avons bien entendu pas le choix d’en passer par là pour lutter contre la pandémie, mais le temps ne se prend plus avec la même saveur lorsqu’on en a trop...
Quels sont tes endroits de lecture idéale pour dévorer un livre ?
« Peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse » ! Sait-on encore où nous nous trouvons lorsque l’on dévore un livre ?
Sors-tu de ta zone de confort littéraire ?
Ce n’est pas facile mais j’essaye le plus possible ! Je vais régulièrement à des lectures et séances de dédicaces de mes librairies de quartier. Cela me permet de m’ouvrir à d’autres lectures. Et surtout, quand on rencontre les auteurs, on a un peu l’impression d’entrer dans le secret des Dieux...
On va passer au jeu des Questions Express, une question, une réponse:
• Les 5 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie ?
- Crime et châtiment de Dostoïevski ;
- Tendre est la nuit de Scott Fitzgerald ;
- Anna Karénine de Tolstoï ;
- Bonjour tristesse de Françoise Sagan ;
- Le portrait de Dorian Gray de Oscar Wilde.
• Ton dernier coup de cœur ?
- Apeirogon de Colum Mac Cann
• Le roman de l’année 2020 à conseiller absolument ?
- Les roses fauves, de Carole Martinez
• Le succès littéraire qui t’a épaté ?
- L’anomalie de Adèle Van Reeth
• Le dernier livre que tu as fini et quand ?
- Apeirogon, il y a une semaine.
• Ta lecture en cours ?
- Lord Jim, de Joseph Conrad.
• Le livre que tu aimes lire et relire ?
- Crime et châtiment de Dostoïevski
• Un dîner avec les 4 auteurs vivants ou disparus de ton choix ?
Sans hésiter : Jules Supervielle, Ricardo Paseyro, Fédor Dostoïevski, Léon Tolstoï et Scott Fitzgerald. Il y aurait de l’ambiance !
• Si tu avais une librairie, quel nom lui donnerais-tu ?
C’est une bonne question et je me la pose souvent ! Je n’ai pas encore trouvé...
• Si tu étais un personnage de livres, tu serais ?
Elizabeth Bennet, l’héroïne du roman de Jane Austen Orgueil et préjugés.
Je veux être indépendante comme elle, forte comme elle, intelligente comme elle et amoureuse comme elle !
Tu as lu énormément de livres et tu connais parfaitement les rouages de l’édition, au fond de toi, n’as-tu jamais eu envie d’écrire un roman ?
Oh que si ! Mais on ne s’improvise pas écrivain, c’est énormément de travail et je manque malheureusement de temps... Peut-être un jour qui sait !
Que réponds-tu aux gens qui pensent que le papier, c'est fini ?
Que c’est comme Capri, on dit beaucoup que c’est fini mais en réalité on y reste encore très attaché ! Le papier existe depuis des millénaires et sous prétexte de révolution numérique on suppose qu’il disparaitra ? C’est absurde ! Je ne crois pas que ce soit la fin du papier bien au contraire. Je crois que le papier va devenir un incontournable en ce qu’il va venir compléter le numérique. Le banal sera numérique, l’exceptionnel imprimé ! En toute objectivité bien sûr...
Comment vois-tu la littérature évoluer dans les années à venir ?
La littérature évolue avec les gens. Si j’en crois les évènements de l’année passée, le monde a revu son rapport au temps, aux autres, à l’environnement. Je crois que la littérature de demain sera davantage tournée vers l’humain.
Quels sont tes futurs projets littéraires ?
Surprise ! J’ai dans la tête trois projets en 2021, affaire à suivre...
Pour conclure Léa, qu’aimerais-tu dire à ceux qui découvrent la littérature et aux passionnés de livres en soif de découverte ?
Continuez ! Soyez curieux et généreux, c’est cela la lecture !
Merci Léa
Arnault pour Destination-Live.com - Janvier 2021
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